Toi qui, comme un coup de couteau,
Dans mon coeur plaintif es entrée;
Toi qui, comme un hideux troupeau
De démons, vins, folle et parée,
De mon esprit humilié
Faire ton lit et ton domaine;
— Infâme à qui je suis lié
Comme le forçat à la chaîne,
Comme au jeu le joueur têtu,
Comme à la bouteille l'ivrogne,
Comme aux vermines la charogne
— Maudite, maudite sois-tu!
J'ai prié le glaive rapide
De conquérir ma liberté,
Et j'ai dit au poison perfide
De secourir ma lâcheté.
Hélas! le poison et le glaive
M'ont pris en dédain et m'ont dit:
«Tu n'es pas digne qu'on t'enlève
À ton esclavage maudit,
Imbécile! — de son empire
Si nos efforts te délivraient,
Tes baisers ressusciteraient
Le cadavre de ton vampire!»
You who, like the bite of a blade,
Entered my heart deject and sad;
You who, like a ghastly brigade
Of demons, came bedecked and mad
To make my soul, bereft of pride,
Your bed of lust and your domain;
Loathsome thing to whom I'm tied
Like the convict to his chain,
Like the gambler to his dice,
Like the drunkard to his thirst,
Like the carrion to its flies—
Accurst be you, accurst!
To the swift sword I did sue
To win for me my liberty,
And conjured faithless poison too
To aid in my timidity.
Alas! the poison and the blade
Both did scornfully respond:
"You are not worthy to be made
Free from your accurséd bond,
Besotted fool! Should we contrive
To make you nevermore her slave,
Your burning kisses would revive
Your vampire's carcass from the grave!"
Wednesday, April 7, 2010
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